In recent years, international organisations have warned of the lethal trade in fake drugs particularly in Africa. This article assesses how and why fake pharmaceuticals have become a problem in Nigeria and how successful the state has been at regulating it, based on archival, official and interview data. While we show that the early roots of this trade can be found in colonial times, its expansion and growing policy concern were driven by crises in the Nigerian pharmaceutical industry and the healthcare system in the 1980s. In contrast to dominant explanations, we argue that the rise of fake drugs in Nigeria was closely linked to these national crises and related global trends towards market liberalisation and the commodification of health. In this unfavourable context, policies to regulate fake drugs remained limited as they only addressed the symptoms of a more fundamental political and economic problem: the shift from public health towards private wealth and profit-making. = Ces dernières années, plusieurs organisations internationales ont mis en garde contre la commercialisation létale de faux médicaments, particulièrement en Afrique. Cet article évalue comment et pourquoi ces faux produits pharmaceutiques sont devenus un problème au Nigeria et dans quelle mesure l’Etat a été efficace dans leur régulation, basé sur des archives, des données officielles ainsi que des interviews. Tandis que l’article démontre que les racines originelles de ce commerce remontent à l’époque coloniale, son expansion et les préoccupations croissantes qui l’accompagnent sur le plan politique ont été conduites par des crises dans l’industrie pharmaceutique nigériane et dans le régime de soins dans les 1980. En contraste avec les explications dominantes, les auteurs avançent que la montée des faux médicaments au Nigeria était intriquement liée à ces crises nationales, ainsi qu’aux tendances mondiales connexes concernant la libéralisation et la marchandisation de la santé. Dans ce contexte défavorable, les mesures politiques tentant de réguler les faux médicaments demeuraient limitées puisqu’elles ne traitaient que les symptômes d’un problème politique et économique bien plus fondamental : la transition d’un régime de soins public à un régime centré sur la fortune personnelle et le profit.
Klantschnig, GernotHuang, Chieh
Faculty of Humanities and Social Sciences\School of Law
Year of publication: 2018Date of RADAR deposit: 2018-07-30
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